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Lettre d'information N° 4

Le 20/11/2021 à 13:03

Lettre n°4 - novembre 2021

 C’était le 8 octobre dernier…

            Après plusieurs tentatives depuis la création de l’association en décembre 2020, toutes annulées en raison des règles sanitaires, les membres du conseil d’administration de 100 pour 1 Saumur Val de Loire ont enfin pu aller à la rencontre des donatrices et donateurs qui se sont engagés à soutenir son action…

          Plus de quarante d’entre vous, pour leur plus grande satisfaction, ont pu mieux connaître les objectifs et le fonctionnement de cette jeune association saumuroise…

            Voici, en résumé, ce dont il a été question ce soir-là…

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  • 100 pour 1 Saumur Val de Loire dans le contexte migratoire mondial

            Les migrations, qu’elles soient politiques, économiques et bientôt,voire déjà, climatiques, sont devenues un phénomène international au XXème siècle, reconnu par les Nations Unies à travers le "Haut Commissariat aux Réfugiés" (HCR).

            S’appuyant sur la "Convention de Genève" de 1951, la France a créé l’O.F.P.R.A. ("Office français pour réfugiés et apatrides"). En 1997, a été également créé le régime d’"Asile européen  commun".

            Les personnes migrantes peuvent donc solliciter le statut de "demandeur d’asile" auprès de l’O.F.P.R.
Au terme de longues démarches et d’étapes successives, le demandeur n’obtient pas forcément le statut de "réfugié" avec titre de séjour ; il peut même se voir notifier une OQTF ("obligation de quitter le territoire français") : il perd alors le statut temporaire de demandeur d’asile et les dispositions transitoires dont il bénéficiait : logement, accompagnement social, "allocation temporaire d’attente" (ATA)… et officiellement personne ne se soucie plus de lui…

            Cette situation a ému certains de nos concitoyens et c’est à ce point crucial que se situe l’intervention des associations de type 100 pour 1.

 

  • Des Saumurois attentifs à ces situations

            Depuis plus de 30 ans, un "Collectif saumurois de Soutien aux Demandeurs d’Asile", composé de militants associatifs, de travailleurs sociaux, de personnes de tous horizons, avait un objectif : permettre l’intégration de celles et ceux qui veulent vivre d’une manière digne, humaine, avec un avenir possible, mais ne le peuvent pas sans aides et soutiens (travail, logement, cours de français, financements de papiers, d’avocat, de déplacements pour plaider sa cause auprès des instances, etc.).

            Il convient de saluer ces personnes engagées et de les remercier.

            Grâce à elles en effet, le terrain était préparé pour une aide plus ciblée sur l’hébergement, domaine où il fallait aller plus loin.

                Compte tenu en effet de l’évolution de la migration, de l’opinion publique, les lois sont devenues plus contraignantes et les solutions de dépannage ne suffisent plus ; il n’y a que des urgences à traiter, comme les sorties de CADA ("Centre d’Accueil des Demandeurs d’Asile") lorsque les personnes sont déboutées du droit d’asile et se retrouvent sans logement, sans aide, sans soutien.

                Une dizaine de personnes se sont mises en route en octobre 2020 pour réfléchir à des solutions plus pérennes. Elles ont été accompagnées par un représentant d’Emmaüs Saumur,très souvent interpellé pour aider à trouver du travail, des meubles, des habits, mais aussi pour accepter comme bénévoles des femmes et des hommes souvent isolés, qui ont besoin de rencontrer d’autres personnes, de se rendre utiles…  

            La solution fut de reprendre le principe et l’expérience des "100 pour 1" déjà existants en France (près de 50 associations) : chaque donateur s’engage à verser régulièrement 5 € par mois, de préférence sur 2 ans.

            À partir de 100 donateurs, une famille à la rue, française ou migrante, est logée temporairement, le temps de trouver une situation plus stable ; elle est également accompagnée par des bénévoles dans toutes ses démarches, afin de lui assurer insertion sociale et projet de vie digne.

            100 pour 1 Saumur Val de Loire a donc été déclaré officiellement à la sous-préfecture en décembre 2020.  Huit personnes composent le Conseil d’Administration et portent l’association : Jean-Pierre Bachowicz, Gaëtan Beillard, P. Laurent Blourdier, Christian Fournier (secrétariat/ communication), Catherine Girard (vice-présidente en charge du logement), Karine Grenet (trésorière), Gilles Jourdain (président), Claude Poirier (accompagnement des familles).

            L’action de 100 pour 1 Saumur Val de Loire a été présentée au Maire de Saumur et à la première adjointe en charge du CCAS, au sous-préfet età la députée de Saumur Sud.

            Cette action se fait en lien avec les différents services sociaux, les associations saumuroises concernées et la mairie de Saumur.

 

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  • Une année de 100 pour 1 Saumur Val de Loire : le logement, cœur du problème

            Les sommes recueillies grâce à vous doivent servir à donner un toit ! Ce n’est pas le plus facile.

            Un premier logement a été mis à disposition gratuitement par la Congrégation Jeanne Delanoue. Il était occupé par une famille régularisée et devenue autonome, mais qui s’y trouvait bien, et n’était pas pressée de déménager, bien qu’un appartement HLM lui ait été attribué. Elle est finalement partie. Et une autre famille sans toit a pu y être installée et bénéficier de l’accompagnement de l’association.

            A Saumur, il y a un nombre important de logements vacants, tant dans le secteur public que privé. Il semblait donc normal d’entreprendre une démarche auprès de Saumur Habitat, l’organisme de gestion de ces logements sociaux, pour en louer un à des conditions moins onéreuses que sur le marché immobilier.

            Démarche auprès du président de Saumur Habitat, M. Jackie Goulet, qui nous assure de son soutien ; rencontre téléphonique (covid oblige) avec le directeur qui est favorable. Mais obstacle juridique mis en avant par les services : un logement ne peut être attribué à une personne sans papiers.

            Nous avons contacté des associations "sœurs" à Tours, Angoulême, Rochefort, qui font partie du mouvement Emmaüs et louent un ou plusieurs logements aux organismes HLM de leur territoire. On nous a conseillé d’obtenir l’agrément de la préfecture, appelé "Intermédiation locative". Nous avons déposé un dossier au mois d’avril dernier, qui a reçu une réponse négative, sans justification. Peut-être en attendant de vérifier l’efficacité de notre association de bénévoles.

            La nécessité de trouver un logement pour une deuxième famille a donc orienté nos recherches vers le parc privé. Première déconvenue : visite d’un logement avec un propriétaire, d’accord pour une location à l’association ; mais il nous fait savoir ensuite que l’agence gestionnaire de cette location lui déconseillait de nous le louer par « peur de problèmes ». Sans commentaire…

            Un autre logement a été heureusement trouvé auprès d’une autre agence immobilière qui ne nous a fait aucune difficulté. La famille a été installée au mois d’août ; elle est accompagnée par deux bénévoles.

            Une troisième famille, mère seule avec 4 enfants, simplement abritée dans des locaux provisoires et inadaptés, doit maintenant être logée de manière urgente ; il faudrait un type T2/T3. La mairie de Saumur, en la personne de Mme Astrid Lelièvre, première adjointe en charge du CCAS, a confirmé le 8 octobre l’attribution d’un logement de fonction inoccupé dans une école de Saumur pour le début du mois de novembre.

            Déjà se profile le relogement d’une quatrième famille… mais nos moyens financiers sont limités.

                       

Notre mobilisation citoyenne veut être réaliste : on ne peut proposer un logement qu’en tenant compte des ressources de l’association, c’est dire l’importance du nombre de donatrices et donateurs et de leurs dons,compte tenu des coûts mois après mois (loyer, charges d’eau et d’électricité, assurance, etc.).

           

« Nous n’y serions jamais arrivés sans vous »


VOTRE PARTICIPATION EST ESSENTIELLE pour la poursuite et le succès de l’action…

…VOUS POUVEZ LA MANIFESTER DE PLUSIEURS FAÇONS…

            DÉJÀ EN DONNANT UNE SOMME RÉGULIÈREMENT, vous permettez une trésorerie solide à moyen terme pour assurer les coûts de logement sur plusieurs mois.

            Nous avons obtenu que l’association soit reconnue d’"intérêt général".  Vous pouvez donc bénéficier d’une réduction d’impôt sur le revenu : par exemple, un don de 5 € par mois, soit 60 € sur 1 an, revient en réalité à 20,40 € après déduction fiscale de 66 % (soit - 39,60 €).

            SONT POSSIBLES D’AUTRES MANIÈRES D’APPORTER VOTRE SOUTIEN À L’ACTION ENTREPRISE…

En devenant accompagnateur des familles logées pour aider à leurs démarches administratives et leur insertion sociale.

En devenant membre adhérent pour

  • contribuer à la vie de l’association,
  •  participer aux assemblées générales et donc aux orientations de l’action menée,
  • être membre du conseil d’administration,
  • participer à la communication, au secrétariat, à la gestion financière, tâches limitées dans le temps,mais indispensablesau fonctionnement responsable et durable de l’association.
  • En proposant un hébergement ou un logement, à titre gratuit ou onéreux, pour une période limitée, par contrat passé avec l’association de manière à assurer au propriétaire les garanties nécessaires.
  • En répondant aux invitations à des "événements" qu’organisera l’association dans les prochains mois et dont les recettes lui seront reversées… comme par exemple le spectacle proposé le 12 novembre…
 
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